Lieux alternatifs à Paris Region
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Hors des sentiers battus, découvrez les lieux alternatifs de Paris Region
Lieux alternatifs à Paris Region
Passer une soirée entre amis dans un hôpital désaffecté, quelle drôle d’idée ! Et pourtant, c’est bien le parti pris des lieux alternatifs : redonner des couleurs et de l’effervescence, là où parfois la vie s’est éteinte.
Impossible de coller une étiquette sur ces lieux hybrides, tant ils recouvrent une diversité d’activités et de missions. Restaurant, salle de concert ou potager, les activités et événements cohabitent au sein d’un même espace dans une harmonie des plus insolites.
En constante mutation, les lieux alternatifs sont aussi façonnés par ceux qui passent entre ses murs. Car c’est là leur force : chaque soirée concert, atelier de poterie ou cours de yoga est animé par une volonté de créer du lien, de susciter le débat, l’entraide. Et ce, toujours sous le signe de la fête et de la bonne humeur.
Les lieux alternatifs, ou l’art du renouveau
À quoi bon construire des bâtiments flambant neufs quand il existe déjà des dizaines de sites inexploités ? Aux quatre coins de l’Île-de-France, de nombreux sites historiques abandonnés depuis des décennies ont pu renaître de leurs cendres grâce à des initiatives collectives. Des projets d’urbanisme innovants, responsables et terriblement tendance qui redynamisent les quartiers et villes de Paris Region.
Escapades insolites, d’une gare à l’autre
Nombreux sont les sites ferroviaires qui ont ainsi fait peau neuve. À Pantin, c’est la Cité Fertile qui a investi en 2018 une ancienne gare de marchandise SNCF. Sur un hectare de béton, d’acier et de verdures, freelances en coworking, apprentis jardiniers et amateurs de bière locale se croisent dans un bazar joyeusement organisé. Vous avez fait de belles trouvailles au marché aux Puces de Saint-Ouen ? Continuez votre exploration au Hasard Ludique, qui a redonné vie à l’ancienne gare du 18e arrondissement. Entre la gourmande Cantine de Léon, les concerts quasi-quotidiens et les séances de rigologie, vous en ressortirez le cœur léger.
Les établissements publics se dérident
Les bâtiments administratifs s’offrent également une cure de jeunesse. Près de la gare de Lyon, Ground Control rythme le 12e arrondissement avec ses 6000 m2 de festivités. L’ancien centre de tri postal, l’un des premiers lieux alternatifs de Paris, est une bulle de sérénité à savourer en famille ou entre amis. Vous voulez revivre vos soirées estudiantines ? Rendez-vous à Césure qui, depuis 2023, occupe l’ancien campus Censier de l’Université Sorbonne-Nouvelle. Partage de savoir-faire, espace de coworking et cantine engagée vous attendent dans ce lieu prônant l’apprentissage solidaire et la lutte contre la précarité.
Bien d’autres lieux alternatifs de Paris Region vont vous surprendre. Le “Jardin remarquable” du Moulin Jaune et son laboratoire de création, l’ancienne étable transformée par le Comptoir Général, le food court XXL de La Communale siégeant dans une ancienne usine… Autant de lieux chargés d’histoire qui ouvrent un nouveau chapitre, pour le plus grand bonheur des défenseurs du vivre-ensemble.
On fait quoi dans les lieux alternatifs ?
Partager un bout de table et des tapas
Quoi de mieux qu’un immense hangar pour faire un voyage gastronomique ? Fidèles à leur ambition de partage et d’ouverture sur le monde, les lieux alternatifs sont l’occasion privilégiée de goûter aux délices du monde entier. À vous les spécialités franco-palestiniennes à La Communale, ou un plat typiquement Ch’ti à Ground Control. Et ici, pas de chichi. Les petites tables individuelles des restaurants laissent place à de grandes tablées, pour tailler le bout du gras autour d’une assiette de tapas mexicaines, ou refaire le monde en sirotant une boisson du coin.
Plus on est de fous, plus on se cultive
La culture se pratique, se contemple et se partage sous toutes ses formes dans les lieux alternatifs. Elle est même motrice dans la plupart d’entre elles, à l’instar du CentreQuatre-Paris. Site incontournable de la scène artistique francilienne, il fait émerger les talents de demain, et ose une programmation toujours innovante et grand public. Un lieu hautement vivant… construit sur les ruines des anciennes pompes funèbres de Paris. Plus underground, et pourtant dans une des plus célèbres rues de Paris, 59 Rivoli expose depuis plus de 20 ans la culture urbaine et la création contemporaine. Ancien squat mythique autogéré, il s’est assagi à la fin des années 2000, sans pour autant perdre de sa créativité.
Commerce, récup et création
Dans les lieux alternatifs, rien ne se perd, tout se transforme. La REcyclerie en est l’exemple même. Installé au nord de Paris, ce laboratoire à ciel ouvert prône le partage et l’entraide sous un angle bien précis : celui de la récup et de l’éco-responsabilité.
Certains lieux ont aussi à cœur de défendre le patrimoine francilien. C’est le cas de Cœur Sacré qui, à deux pas de la mythique basilique de Montmartre, défend le savoir-faire régional et le made in France. Conçu pour l’Exposition universelle de 1900, cet élégant bâtiment circulaire abrite des boutiques de créateurs, un coffee shop, des expositions, et surtout, un rooftop avec bar lounge pour jouir d’une vue privilégiée sur Montmartre.
Troc des savoirs et don de sa personne
S’aventurer dans un lieu alternatif, c’est aussi prendre part à un écosystème animé par la bonne humeur, et la solidarité. Conférences, expositions ou ateliers récup, tout converge vers le même objectif : aller vers l’autre. À Nanterre, la Ferme du bonheur est une utopie campagnarde au milieu des tours de béton. Outre les concerts, le bal forain et autres événements qui secouent les lieux, c’est aussi l’occasion de vous essayer à l’agriculture urbaine. Pionnière en la matière, l’association Le Champ de la Garde y accueille chaque week-end quiconque souhaite partager ses savoirs et participer au projet agricole du lieu.
Du côté du 13e arrondissement, c’est à la précarité que s’attaque Les Amarres. Chaque année, le lieu accueille sur ses 4000 m2 plus de 80 000 familles et personnes isolées en situation d’exil et de pauvreté. Le jour, les associations présentes sur place les accompagnent dans la recherche d’hébergement, l’apprentissage du français et l’accès aux services de première nécessité. Le soir, la mission de justice sociale se poursuit, mais de manière plus festive. La buvette s’ouvre, les verres trinquent, et l’orchestre s’installe, pour refaire le monde ensemble, sur un air de fanfare.
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