Gerhard Richter

Du 17 octobre 2025 au 2 mars 2026, la Fondation Louis Vuitton accueille une rétrospective exceptionnelle consacrée à Gerhard Richter, l’un des artistes les plus influents de l’après-guerre. Né à Dresde en 1932, Richter a traversé les bouleversements du XXe siècle, de l’Allemagne nazie à la guerre froide, forgeant une œuvre à la fois intime et universelle.

L’œuvre monumentale et poétique d’une légende vivante de la peinture contemporaine

L’exposition à la Fondation Louis Vuitton réunira plus de 100 œuvres, des premières toiles photo-réalistes aux grands formats abstraits, en passant par ses célèbres Strips et le vitrail de la cathédrale de Cologne. Une plongée dans l’univers d’un artiste qui, à 93 ans, continue de fasciner par sa liberté et sa rigueur.

Un parcours entre deux mondes

Formé à l’Académie des Beaux-Arts de Dresde, alors soumise au réalisme socialiste, Richter fuit la RDA en 1961 pour rejoindre Düsseldorf, où il découvre l’avant-garde occidentale. Il y rencontre Sigmar Polke et Konrad Lueg, avec qui il fonde le mouvement du « réalisme capitaliste », une réponse ironique au pop art américain.

L’art comme miroir du doute

Richter est un peintre du doute. Il oscille entre figuration floutée et abstraction pure, refusant toute hiérarchie entre les styles. Ses œuvres emblématiques, comme Betty ou Kerze, interrogent la mémoire, la perception et la vérité de l’image. Il a aussi marqué les esprits avec des séries poignantes comme 18 octobre 1977, inspirée de la mort des membres de la Fraction armée rouge.

Les émotions culturelles sont intenses à Paris Region.