Cimetière des chiens à Asnières

En 1898, la loi autorise l’inhumation des animaux. En 1899, l’avocat Georges Harmois et la journaliste féministe Marguerite Durand créent le Cimetière des chiens à Asnières-sur-Seine. Des jardins, un bâtiment d’entrée et une nécropole constituent ce premier cimetière du genre. Le portail d’entrée de style Art Nouveau est confié à l’architecte parisien Eugène Petit, déjà l’auteur de plusieurs immeubles du 14e arrondissement. Si le lieu a connu quelques péripéties, il a été inscrit en 1987 par la Commission départementale des Hauts-de-Seine compte tenu de son « intérêt à la fois pittoresque, artistique, historique et légendaire ».

Une visite des plus insolites

Unique en son genre, le Cimetière des chiens mélange les époques et les styles. Il est le témoin de nombreuses histoires d’amour entre des hommes et des femmes et leurs compagnons à poils, à plumes ou à écailles. Car au-delà des sépultures de chiens et de chats, vous trouverez des concessions pour oiseaux, rongeurs, tortues, poissons, chevaux, moutons, cochons et même pour animaux plus exotiques : lions, singes, gazelles ou encore fennecs.

Après 110 ans d’existence, le temps a marqué le Cimetière des chiens. La Mairie d’Asnières-sur-Seine a ainsi entrepris en 2001 des travaux de restauration, notamment sur l’entrée du cimetière et son aménagement paysager.

Stars à quatre pattes et vénérés anonymes

Animaux vedettes ou animaux de vedettes, reposent ici. Ainsi, vous déambulerez parmi les sépultures des compagnons de Saint-Saëns, Courteline ou Sacha Guitry. Vous apercevrez la tombe de Clément, le chien de Michel Houellebecq ou encore de Gribouille, le cheval de Marguerite Durand.

Parmi les locataires, également, repose le célèbre berger allemand Rintintin, star du feuilleton policier. Ou encore Dora, Top et Papillon, récompensés pour leurs années de bons et loyaux services comme chiens de police. Et que dire de Barry ? Au 19e siècle, cet épagneul des Alpes, appartenant aux chanoines de l'hospice du Grand-Saint-Bernard, sauva 40 personnes. Un monument a été construit à sa gloire.

Et, à côté de ces vedettes, de nombreux animaux anonymes sont enterrés. Parmi eux, un chien errant, venu mourir devant les grilles du cimetière en 1958. La direction lui érigea un monument. Il fut le 40 000e animal inhumé dans le lieu.

Le Cimetière des Chiens d’Asnières-sur-Seine est une visite insolite de Paris Region. Elle est notamment à faire si vous parcourez les alentours de Colombes.