Lee Miller

Le Musée d’art moderne de Paris consacre une grande rétrospective à Lee Miller (1907–1977), en collaboration avec la Tate Britain et le Art Institute of Chicago. Cette exposition, organisée en dix sections thématiques, retrace le parcours fulgurant d’une artiste dont la vie fut aussi intense que son œuvre. De New York à Paris, du Caire à Londres, Miller a capté le monde avec une sensibilité rare et une audace sans compromis.

De muse à maître de l’image

Longtemps éclipsée par son rôle d’égérie du surréalisme et de la mode, Lee Miller se révèle ici dans toute sa complexité. L’exposition rassemble près de 250 tirages, mêlant clichés célèbres et inédits. On y découvre ses débuts comme modèle, sa collaboration avec Man Ray, et ses expérimentations techniques comme la solarisation. Mais surtout, on assiste à l’émergence d’une voix singulière, qui transforme le banal en poésie visuelle.

L’horreur et la beauté : le regard d’une reporter

L’un des temps forts de l’exposition réside dans les photographies de guerre prises en 1945, notamment celles des camps de concentration et de la baignoire d’Hitler, où elle se met en scène après avoir documenté l’horreur de Dachau. Ces images, puissantes et dérangeantes, témoignent de son engagement et de sa capacité à faire de la photographie un acte de mémoire et de résistance.

Une invitation à redécouvrir une pionnière

Cette rétrospective offre une nouvelle lecture de l’œuvre de Lee Miller, à la croisée de l’art, du journalisme et de l’intime. Elle met en lumière une femme libre, visionnaire, dont le regard continue de nous interpeller. À travers ses clichés, c’est une époque, un monde et une conscience qui s’exposent.

Encore plus d’expositions en 2026 à Paris Region.