En jeu ! Les artistes et le sport (1870-1930)

Pour les passionnés, le musée Marmottan Monet est surtout le sanctuaire de l’un des plus grands peintres impressionnistes du monde. Il a pourtant bien d’autres univers à vous faire découvrir… À la veille des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, il prend part à l’Olympiade Culturelle en apportant sa vision du sport, avec En jeu ! Les artistes et le sport. L’exposition est l’occasion de vous imprégner de l’histoire visuelle du sport entre 1870 et 1930 à travers une impressionnante collection issue de fonds publics et privés d’Europe, des États-Unis et du Japon… La National Gallery of Art de Washington, le Centre Pompidou ou la collection Peggy-Guggenheim de Venise, pour ne citer qu’eux. Sportif du dimanche ou athlète de haut niveau, faites un plongeon artistique.

Art et sport au Second Empire

L’exposition En jeu ! Les artistes et le sport dépeint la société de la seconde moitié du 19e siècle, sous l’angle du loisir et du sport. Sur terre comme sur l’eau, en tant qu’acteur ou spectateur, le sport a redéfini la place des femmes et des hommes dans la société française. Il a d’ailleurs connu une forte impulsion sous le Second Empire, où les activités de loisir se sont démocratisées. Pratique initialement aristocratique, le sport, comme l’hippisme, l’escrime ou le tennis, a contribué à anoblir la figure du gentleman. Les prouesses sociales concernant le temps de travail et la productivité ont progressivement contribué à élargir l’accès aux sports pour les classes populaires. Bien que moqués par les dessinateurs et caricaturistes de l’époque, leur légitimité fut peu à peu reconnue en tant que sujets d’œuvres artistiques. C’est à cette pluralité de genres et de pratiques que l’exposition est dédiée.

Le sport, vu par des artistes de haut niveau

Les grands maîtres de la peinture, de la sculpture et de la photographie de l’époque se sont faits les témoins de ces mutations sportives et culturelles. En attestent les 160 œuvres qui jalonnent le musée Marmottan Monet. Alfred Sisley, Egard Degas ou encore Claude Monet en tirèrent de mythiques portraits de la haute bourgeoisie, tandis que les artistes Honoré Daumier ou Félicien Rops s’attachèrent à moquer les sportifs émergeant de la classe populaire… Et si, finalement, les athlètes d’acrylique et de cuivre n’étaient que le reflet des luttes intérieures de leurs portraitistes ?

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